Pour illustrer la méthodologie présentée ici, nous allons nous baser sur la gestion d'un nouveau projet Web.
La première chose à faire, avant de commencer un projet est bien entendu de le définir.
Nous allons donc dans un premier temps référencer un certain nombre de questions qu’il est important de se poser afin que le projet puisse répondre efficacement aux attentes des clients et des utilisateurs du site.
La première chose à faire est de comprendre au mieux l’entreprise. Pour cela un certain nombre de points doivent être étudiés :
son métier
ses principaux concurrents
le profil de ses clients
les attentes des utilisateurs du site
leur support de communication
leur site existant s’il y en a un
les contenus qu’elle souhaite utiliser pour le site
ses points forts commerciaux ( prix, services, qualités )
la date de mise en ligne prévue
les facteurs qui pourraient modifier cette date ( nouveau produit, étude en cours, salon, ...)
son budget
et comment doit être assurée la maintenance du site
L’objectif vas être de visualiser les attentes du client. Cette enquête servira de fondation au reste du projet. A la fin de cette phase, il faut pouvoir répondre aux questions suivantes :
Quels sont les objectifs principaux du site ?
Quelles sont les attentes (augmentation des ventes, diminution des appels au service client, faire connaître la marque) ?
Quels sont les profils des utilisateurs (sexe, âge, profession, habitudes Web) ?
Quel est le message à faire passer ?
Quelles sont les valeurs à mettre en avant (professionnel, bon marché, ludique, fiable) ?
Quel peut être l’ampleur du projet en termes de délais et budget ?
De quelle façon sera assurée la maintenance ?
Qui seront les interlocuteurs pour le projet.
Le dernier point est très important. Il est très difficile de faire avancer un projet si plusieurs interlocuteurs sont présents pour une même phase. En effet, il sera très difficile de faire accepter une maquette si trois personnes différentes sont consultées. De la même façon, il est intéressant de définir une personne qui sera chargée de la remise des contenus afin de ne pas avoir à consulter le responsable de chaque secteur pour obtenir les contenus.
Deux philosophies existent au sujet de l’axe de la communication :
La première possibilité et de centrer la communication sur le produit. On choisira alors de mettre en avant le produit avec ses qualités.
La deuxième option, qui semble mieux convenir dans le cadre d’un site Web, est une orientation centrée utilisateur. L’objectif n’est plus tant de mettre en avant le produit mais de faciliter la navigation de l’utilisateur afin qu’il trouve facilement ce qu’il est venu chercher. C’est cette approche qui vas être mise en avant.
Dans le cadre de cette approche, il est très important de connaître le public potentiel du site et ses habitudes. Par exemple, il est intéressant de connaître le niveau de connaissance des outils d’Internet, le type de navigateur, la fréquence d’achat en ligne, l’âge ou encore le sexe. Grâce à ces informations il sera possible de définir un certain nombre de catégories d’utilisateurs. Ces informations seront particulièrement utiles aux graphistes qui pourront choisir les formes et couleurs de l’interface en fonction de ces données.
L’autre objectif est de définir les différentes utilisations possibles du sites. Par exemple, dans le cas d’un site de e-commerce, cela peut être d’acheter, mais aussi chercher une idée de cadeau, comparer des prix, préparer une liste de mariage etc... Il est important de connaître les usages afin de faciliter le travail de l’utilisateur.
Ce travail sera très utile pour ensuite réfléchir à l’agencement du site et aux fonctionnalités nécessaires. Cela permettra également aux graphistes d’avoir un "design" plus adapté et donc plus percutant.
Maintenant que l’on a une vue d’ensemble des attentes du client et des utilisateurs, il est possible de s’intéresser à la concurrence. En effet, cela permettra de conforter ou non les conclusions réalisées et cela permettra de vérifier si des informations essentielles n’ont pas été oubliées. De plus, il est aussi intéressant d’analyser les points forts et les points faibles des solutions mises en places.
Il est bien entendu difficile d’analyser la pertinence des choix ayant été fait par la concurrence car il est quasi impossible d’avoir des données chiffrées du retour sur investissement de leur site. En revanche, il est possible de s’intéresser aux choix réalisés dans le domaine du graphisme, de l’architecture du site, de l’ergonomie ou des fonctionnalités techniques.
L’ensemble de ces informations doit permettre d’avoir un point de vue critique sur les choix réalisés et éviter de remarquer pendant la phase de développement que des fonctionnalités importantes ont été oubliées.
Lorsque toutes ces informations sont à notre disposition, il est maintenant possible de faire un certain nombre de choix critiques liés à la technique. En effet, en fonction des habitudes du public et de leurs types de navigateurs et configuration, il est possible de choisir la résolution écran (est-ce nécessaire de rester en 800x600). De même, il est possible de juger s’il est pertinent d’intégrer des animations.
Dans le domaine de l’usage, ces études vont également nous permettre de mieux cerner les fonctionnalités importantes :
liaison à une base de données,
personnalisation (cookies/login),
lettre d’information,
flux RSS,
sécurité accrues,
achat en ligne,
système de gestion de contenu en ligne,
moteur de recherche indexant également des documents PDF.
La majorité de ces informations découle notamment des cas d’utilisations réalisés. Durant cette phase, il est important de travailler en relations étroites avec des développeurs afin d’être certains qu’il n’y aura pas d’incohérences techniques. De la même façon, il est important de vérifier que les technologies choisies ont été testées dans des conditions proches de l’environnement réel.
À la fin de cette phase, il est indispensable de rédiger les spécifications techniques. Ce document présente l’ensemble des fonctionnalités techniques mises en oeuvres pour un projet donné. L’objectif est d’avoir un document référent pour l’ensemble des acteurs, ce qui permettra d’utiliser les mêmes termes techniques et donc d’avoir une même compréhension. Une fois ce document réalisé, il est nécessaire de le faire valider et signer par l’ensemble des décideurs.
Ce document à pour but de reprendre de façon concise l’analyse des données récupérées. Il doit faire apparaître l’orientation du projet. Ce document sera référent tout au long du projet pour rappeler aux équipes quels sont les objectifs, le public et le style général du site.
Ce document n’a pas besoin d’être long mais permet d’être certains de partir sur la bonne voie et de la conserver pendant toute la durée du projet. Là encore, il est important de le faire valider et signer.
Ceci est une des parties les plus délicates. En effet, il est toujours très difficile d’estimer le temps nécessaire pour la réalisation d’un projet. C’est ici que joue principalement l’expérience.
Afin d’avoir une cotation juste, le plus efficace est souvent de demander à ceux qui interviendront (développeurs, graphistes, consultants) de découper en tâches leur travail, et d’estimer le temps de travail en heure. Ce temps de conception, développement et de tests correspond environ à 66% du temps homme qui sera réellement passé sur le projet. En effet, il faut ajouter à cela le temps de gestion de projet tels que les rendez-vous clients, le suivi des équipes, les réunions... Il est ensuite important de conserver ces informations et de comparer tout au long du projet le temps passé et le temps prévu. Cela permet d’anticiper les dérapages et d’avoir des données utiles pour les projets suivants.
Un autre point important est de surveiller les "petites modifications" demandées au fur et à mesure par le client. En effet, tous ces retours peuvent engendrer facilement un très gros dépassement de temps s’il n’y a pas de position ferme. Une solution très efficace pour éviter des demandes redondantes est de réaliser à chaque fois un avenant au contrat. Cela référence la modification à apporter au projet initialement prévu ainsi que les modifications de planning et de budget qui s’en suivent.
L’ensemble des informations étant rassemblées, il est alors possible de réaliser le cahier des charges. Ce document permet de reprendre l’ensemble des éléments du projets et de les formaliser.
Il existe quasiment autant de modèle de cahier des charges que d’entreprises et il est impossible de définir un document type. Voici cependant quelques éléments importants :
une présentation du projet,
le dossier de synthèse,
les spécifications techniques,
le planning de livraison,
la répartition du budget par postes (avec les heures).
Ce document peut également reprendre les responsabilités des deux parties. Il est notamment intéressant d’intégrer les dates de rendus des contenus car il y a souvent des retards et cela peut repousser la date de mise en ligne.
Lors de la livraison, et tout au long du projet, c’est ce document qui fait foi et il est donc très important de le soigner et qu’il soit suffisamment détaillé. Il permet de se protéger et de protéger le client. Il doit donc être validé et signé.
Dans de nombreux cas, c’est aussi lorsque ce document est rendu que le premier acompte est payé par le client (environ 30% de la somme totale du projet).
Cette phase continue pendant toute la durée de vie du projet. Il est important de prévoir un certain nombre d’éléments dés le début du projet afin de préparer le client. Cela permet de le rassurer en lui expliquant comment le projet va se dérouler et en lui offrant une visibilité sur les évolutions. Nous allons développer les points importants à prendre en compte.
Les dates de livraisons des livrables ayant été définies dans le cahier des charges, il est nécessaire de les communiquer aux équipes. Lorsque le planning de chaque membre de l’équipe est définit, il faut identifier les tâches clefs qui ne peuvent absolument pas déraper dans le temps. Le planning distribuée aux équipes doit leur permettre d’avoir une visibilité globale du projet avec une finesse allant jusqu’à la journée. Cela permet de suivre au jour le jour l’avancement.
De même, il est intéressant de demander à chaque acteur interne de noter les temps passés par tâches avec le pourcentage d’avancement. Ce document peut être remit ensuite une fois par semaine. Cela permettra de comparer les temps prévus et temps réellement passés. L’objectif n’est pas de surveiller la production, mais bien éviter de créer un surplus de pression car des tâches sont sous-cotés et donc sous vendus.
Enfin, il faut également isoler les dates de rendu d’information par le client. Il ne se rend pas toujours compte que des retards de leur part peuvent ralentir l’ensemble du projet et ainsi différer la date de livraison.
Dés le début du projet, un certain nombre de tests doivent être définis. Ceux-si ont pour but de vérifier que l’ensemble des choix réalisés sont pertinents, et dans le cas contraire remonter une alerte rapidement.
Durant la phase de création graphique, il est intéressant d’intégrer des tests d’ergonomie. Cela doit être planifié dès le début avec le client, et permettra d’avoir un avis objectif sur la simplicité d’utilisation des interfaces.
Un deuxième test à planifier devra permettre de vérifier s’il est possible de trouver facilement les informations recherchées. A ce moment, les cas d’utilisation définis précédemment seront d’une grande utilité.
Enfin, il est bien entendu primordial de prévoir des tests pour vérifier que l’application ne contient pas de bugs.
Pour réaliser des tests, différentes méthodes sont possibles :
Groupe de testeurs : ce sont des professionnels, internes ou externes, tels que des ergonomes, experts sécurité pour un audit du code, etc...
Groupe d’utilisateurs : ces utilisateurs sont mis en situation réelle et doivent réaliser des tâches. Un observateur prend des notes, sans interférer, pour étudier les points problématiques.
Les sondages : ces tests sont plus difficiles à mettre en place car le taux de réponses est souvent faible. Il est donc nécessaire d’envoyer un grand nombre de questionnaires. De plus, il est très difficile de dépouiller les résultats si les questions ne sont pas des questions à choix multiples.
Deux espaces d’échanges doivent exister pour chaque projet. Le premier est celui pour les membres de l’équipe afin qu’ils puissent trouver facilement, et à tous moments, l’ensemble des documents liés au projet. En effet, à tout moment un graphiste peut vouloir consulter le dossier de synthèse ou le cahier des charge afin de vérifier qu’il n’a pas oublié un détail. Cette zone doit être protégée par mot de passe s’il est possible d’y accéder de l’extérieur, et n’est pas disponible au client.
La deuxième zone d’échanges sert au client. Elle doit lui permettre de suivre au fur et à mesure l’évolution du projet. Il n’est pas nécessaire de mettre cette zone à jour quotidiennement, mais l’objectif est plutôt que le client puisse avoir une zone ou sont stockés l’ensemble des documents liés au projet. C’est notamment sur cette zone que le client pourra récupérer ou consulter au fur et à mesure l’ensemble des livrables. Il est également possible de publier le résultat des différents tests effectués.
Lors de chaque mise à jour, un mail peut être envoyé au client en récapitulant l’URL de l’espace ainsi que ses informations de connexions.
Quatre points sont à prendre en compte lors du choix de l’architecture du site. Tout d’abord, il est important de connaître les usages qui vont être fais du site. Pour cela il faut se positionner à la place de l’utilisateur. Ensuite, il est possible de définir le contenu que l’on doit mettre en place. Ce contenu devra alors être organisé de manière hiérarchique ce qui permettra de définir l’arborescence du site. Enfin, il sera possible de s’intéresser à l’organisation de chaque page.
La première chose à définir sont les cas d’utilisation. Cela permet de définir des "parcours types" du site. L’objectif est alors de recenser l’ensemble des informations qui seront nécessaires et de trouver un agencement logique. De plus, cela doit permettre d’étudier la difficulté pour réaliser une tâche voulue. Il est important que le déroulement soit le plus intuitif possible.
Afin d’évaluer la difficulté des parcours, là encore les données recueillies sur le public, et notamment sur leurs connaissances d’internet, sont d’une grande aide. Il est important de se mettre à la place des utilisateurs et vérifier qu’il n’y ait pas de risques qu’ils se perdent en cours de route, ou qu’ils se heurtent à des difficultés pouvant les décourager.
Lors de la définition des parcours types, il faut prendre en compte deux aspects possibles. Le premier type concerne la recherche d’informations :
l’adresse de contact de l’entreprise
le plan d’accès
le prix d’un produit
les dernières nouveautés
les heures d’ouvertures
la date de la prochaine formation
Tout ceci est du contenu qui doit être facilement accessible. Il y a également des requêtes beaucoup plus complexes, notamment lors de recherches d’informations en fonction de plusieurs critères. Il y a alors à bien définir ces critères. Voici quelques exemples de tâches plus ardues à réaliser pour un utilisateur :
comparer deux produits
rechercher un collier en argent à moins de 100 euros
rechercher un bijou en argent
savoir si un t-shirt est disponible en bleu et à sa taille
s’inscrire à la lettre d’information mensuelle
se désinscrire à la lettre d’information mensuelle
changer ses informations personnelles et notamment son adresse pour les prochaines livraisons
Les possibilités sont très nombreuses et il est évident qu’un utilisateur qui ne trouve pas rapidement l’information recherchée ira voir ailleurs. Il est donc important de prévoir les différentes utilisations qui seront faites du site afin de ne pas prendre le risque de perdre des clients.
Une fois que ce que recherche l’utilisateur est défini, il est maintenant plus simple d’en déduire les informations à mettre dans le site.
La première chose à faire est de référencer l’ensemble des informations qui vont être nécessaires. Il est également intéressant de commencer à réfléchir à son organisation. Pour cela, le plus simple est de créer des catégories et sous-catégories, jusqu’à obtenir une organisation logique du contenu. Pour cela, dans la majorité des cas, on peut utiliser la numérotation habituelle : 1, 1.1, 1.1.1, 1.1.2 etc.
Une fois que vous avez obtenu cette arborescence, vous pouvez maintenant commencer à chercher le contenu. En réalité, c’est au client d’intervenir, mais il est souvent préférable de l’accompagner dans cette tâche.
La première chose à faire est d’étudier l’existant pour savoir ce qui peut être repris :
les plaquettes : elles peuvent contenir de nombreuses informations de présentation de l’entreprise ou des produits. En reprenant le contenu, cela permettra de conserver une certaine homogénéité.
les brochures : principalement pour les produits.
l’ancien site : cette opération est souvent délicate car certains clients n’ayant que peu de temps choisiront cette option sans avoir un regard critique sur le contenu repris. Peut-être même diront ils que ce n’est qu’un contenu temporaire en attendant que le contenu final soit écrit. Il est très important d’éviter ces dérives sous peine de retrouver dans le nouveau site ce qui a été les faiblesses de l’ancien.
Certains contenus seront certainement manquants, ou à reprendre. L’objectif est alors de les identifier, de préciser les attentes des utilisateurs finaux et enfin de fixer une date de remise par le client. Cette dernière phase est très importante. En effet, les clients ont du mal à se rendre compte de la charge de travail nécessaire à la réalisation du contenu. Il est donc important de les accompagner et fixer un planning de livraison réaliste. De plus, il faut également leur faire comprendre qu’ils sont acteurs du projet, que le contenu contribuera pour beaucoup au succès du site et qu’un retard de livraison peut retarder l’ensemble du projet.
Lors de cette étude du contenu, il faut également réfléchir à l’évolution de celui ci. En effet, les descriptifs des produits seront certainement changeants, de mêmes les actualités doivent être mise à jour régulièrement. Il est déjà possible de définir les rythmes de mises à jour ( journalières, hebdomadaire, mensuelles ...) afin de prévoir l’intégration de ces mises à jours.
Une fois que l’architecture du contenu est défini, il est possible de travailler sur l’architecture du site. Pour cela, en s’inspirant de l’agencement précédemment défini, il est souvent possible de définir le plan du site.
Voyons cependant un cas particulier pour mieux mettre en évidences les difficultés que l’on peut rencontrer lors de la réalisation du plan du site. Dans le cas d’un site de vente de voitures l’organisation peut ressembler à cela :
1 - Présentation de l’entreprise 1.1 - Historique 1.2 - L’équipe 1.3 - Référence 1.4 - Recrutement 1.5 - Contact 2 - Les produits 2.1 - Les gammes 2.1.1 - break 2.1.2 - coupé 2.1.3 - utilitaires 2.1.4 - camion 2.2 - Les occasions 2.3 - Accessoires 3 - Les services 2.1 - Professionnels 2.1.1 - Location 2.1.2 - Renouvellement de parc 2.1.3 - Centre de suivi des voitures 2.2 - Particuliers 2.2.1 - Location 2.2.2 - Centre d’entretien 2.2.3 - Fiche mémoire 2.2.3.1 - Quand et comment faire la vidange 2.2.3.2 - Quand et comment changer ses essuies glaces 2.2.3.3 - Les bons réflexe avant de prendre l’autoroute 2.2.3.4 - Récapitulatif sur la vitesse, la pluie et la consommation 2.2.3.5 - Nos amis les chiens à bords ... 4 - Concessionnaires Carte de France : trouver le concessionnaire le plus proche de chez vous 4.1 - tarif concessionnaires 4.2 - informations concessionnaires ( adresse, téléphone, horaires d’ouverture ) 4.3 - Votre avis sur votre concessionnaire 5 - Actualités Toutes les actualités 5.1 - offres promotionnelles 5.2 - salons 5.3 - techniques 5.4 - compétitions
Le point réellement intéressant ici est le choix fait pour le point 2.1. En effet, le découpage mis en avant est le type de véhicule, mais on peut tout à fait imaginer que l’utilisateur recherche une voiture en fonction d’autres critères :
Le prix (prix < 15000 euros)
Le carburant (Essence/Diesel/GPL)
Le type (205/mégane/countach/F40)
les options disponibles
Pour cela il va falloir prévoir des systèmes de navigation supplémentaires en fonction des cas d’utilisation possible du site. C’est ici que l’étude précédemment réalisée nous permet de savoir quelle est l’arborescence par défaut la plus pertinente sans oublier les utilisations secondaires.
Tout d’abord les systèmes de navigation couramment utilisés sont les menus, menus déroulants, plan du site, breadcrumbs ( home > produits > gammes > break ) et les systèmes de recherches. C’est notamment grâce à ces derniers qu’il sera possible de mettre en place des systèmes de navigation transversale. Dans notre cas, il est possible de rajouter un point "2.1.5 - Recherche personnalisée".
Dans la même idée, il peut être ennuyant pour l’utilisateur d’avoir à cliquer tous les jours pour voir les actualités ou les nouvelles promotions. Un autre système de navigation transversale est de remonter les 3 dernières actualités et les promotions en cours sur la page d’accueil dans des espaces réservés à cet effet avec des liens "en savoir plus" pointant vers le bon endroit de l’arborescence.
Enfin, pour certains, il souhaiteront pouvoir faire une recherche sur les salons à venir en fonction de leur date de disponibilité ou des lieux des salons. Là encore un système de recherche par critères conviendra aux plus exigeants.
Une fois que l’architecture du site est définie, il est possible de déterminer les différents types de pages. L’objectif est de définir des gabarits types comme celui de la page d’accueil, les pages d’informations ou la page contact. Ces gabarits sont des représentations schématiques comprenant l’ensemble des éléments à afficher ainsi que leur position dans la page.
Parmi les éléments à prévoir, il peut y avoir entre autre :
La taille de la fenêtre
Le logo
Les éléments de navigation principale et secondaire
Entête et pied de page
Les éléments d’informations (textes et images)
Les médias (vidéos, sons, animations)
Les fonctionnalités
Des informations récurrentes (adresse, téléphone ...)
Des champs d’inscriptions
Pour réaliser les maquettes, différents logiciels peuvent être utilisés ( tel que Open Office en dessinant les interfaces ), ou des logiciels de génération d’interface (tels que Glade ou Qt-designer).
Lorsque les gabarits sont créés, il est alors possible de réaliser un prototype HTML assez facilement. Il est intéressant de le réaliser en XHTML en insistant sur la sémantique des balises. Cela permet d’avoir une interface fonctionnelle permettant de voir comment l’utilisateur pourra accéder aux informations et valider que les choix réalisés correspondent aux cas d’utilisations énoncés.
En ayant réalisé un prototype en XHTML, il sera alors possible de conserver la structure des pages. En effet, pour avoir une idée de l’affichage final, il suffira d’appliquer la CSS adéquate lorsqu’elle sera réalisée.
Tous les éléments nécessaires sont maintenant récoltés. On sait quels sont les besoins, et comment y répondre. On connaît l’ensemble des fonctionnalités attendues, et comment s’organise le site. Il faut maintenant lui donner un côté attrayant.
Bien sûr, on peut être tenté de réaliser "le site tendance" où tout n’est qu’animation et où l’utilisateur reste ébahit devant les exploits graphiques utilisés. Cependant, un site n’est pas un laboratoire à expérimentation et il faut garder en tête qu’il est avant tout un outil pour l’utilisateur. La priorité doit donc être l’ergonomie et la facilité d’utilisation.
La première chose à faire est de préparer les équipes aux attentes du client et de l’utilisateur. Pour cela une réunion doit être organisée afin de partager l’ensemble de l’expérience accumulée depuis le début du projet. C’est notamment ici que le dossier de synthèse ainsi que le cahier des charges est utile. Ces documents devront rester à disposition des graphistes tout au long de la phase de production afin qu’ils puissent vérifier que les orientations choisies sont en adéquation avec les besoins exprimés.
Les gabarits et les prototypes seront également utiles puisqu’il permettront au graphistes de mieux visualiser les objectifs du site final.
Lors de cette réunion, il est également intéressant de convier les développeurs. En effet, durant leur phase de création, les graphistes auront besoin de vérifier la faisabilité de leur choix. Il est donc important qu’ils sachent quels seront les développeurs, afin de pouvoir vérifier avec eux qu’il n’y a pas d’incohérence technique.
La première chose à faire et ensuite de réfléchir à des concepts visuels. Cette phase consiste à associer des idées générales (couleur, forme, organisation, etc.). L’objectif est de créer différentes ambiances pour un même contenu.
On peut voir à ce moment les prototypes comme une bande dessinée noir et blanc à laquelle on souhaite donner vie.
Afin de mieux vous rendre compte que l’on peut donner des ambiances très différentes à la même page HTML sans changer sa structure vous pouvez allez voir le site Zen Garden.
Une fois que différentes tendances possibles ont été dégagées, il faut vérifier qu’elles respectent bien les règles essentielles :
durée de téléchargement,
pas de couleur trop difficile à différencier par des déficients visuels,
possibilité d’intégrer l’ensemble des fonctionnalités,
contraintes de navigateur.
Enfin, lorsque l’avancée est jugée suffisante, le directeur artistique peut retenir deux ou trois tendances différentes. Pour chaque option retenue, il est souhaitable d’habiller au moins deux pages : la page d’accueil, ainsi qu’une page intérieure. Ainsi il sera possible de visualiser le site tel qu’il serait s’il était finit.
Lorsque les interfaces sont réalisées, il est alors possible de les présenter au décideur. Il pourra ainsi choisir le style qui lui semble le plus approprié. Pour cela, vous pouvez utiliser l’espace d’échange qui a justement été mis en place pour des cas comme celui ci.
Dans de nombreux cas, le client va choisir avec sa sensibilité, et donc de façon subjective. Il est donc intéressant de prévoir ensuite une réunion où vous pourrez expliquer pourquoi les choix graphiques ont été faits. Par exemple, la palette de couleurs est basée sur des tons de rouge car le publique principale est constituée de femmes, voire, agrémentée par de nombreuses courbes dans le visuel, ainsi que des tons de noir pour mettre en avant le côté produits de luxe.
Il est vraiment très difficile de faire valider une maquette lorsqu’il y a plusieurs décideurs. En effet, il y aura toujours quelque chose qui déplaira à l’un, ou à l’autre, et vous risquez de vous retrouver avec des commentaires du type :"je la trouve trop orange, ... pourrait t’on mettre du vert à la place du bleu, je préfère le menu à gauche, je trouve que les menus déroulants en flash sa rend bien, ...". Les retours utilisateurs peuvent bien entendu être constructifs, mais si le travail préparatoire a été bien réalisé, l’ensemble du design est déjà orienté utilisateurs et réaliser une modification non réfléchie risque de le rendre bancale.
Il est donc très important de n’avoir, de préférence, qu’un seul interlocuteur et de bien préparer l’argumentaire allant avec chaque choix graphique.
Lorsque le ton général à été choisi, le plus difficile est fait. Il faut maintenant décliner le graphisme pour chaque gabarit. Cette partie est relativement simple. Il est cependant recommandé de continuer de travailler avec les développeurs, toujours pour éviter des incohérences graphiques.
Un point à ne pas oublier concerne notamment les liens avec les différents états (survolé, visité, désactivé).
C’est également durant cette phase que l’on peut réaliser un certain nombre de tests d’ergonomie au fur et à mesure pour vérifier que tous les choix d’organisation réalisés par les graphistes restent bien cohérents pour les utilisateurs.
Maintenant que tous les choix graphiques sont définis et validés, il est possible de réaliser la charte graphique. Ce document doit répondre à l’ensemble des questions que l’on peut se poser à propos du formataqe des éléments. Cela comprend donc la police, les tailles de textes à utiliser en fonction de leur emplacement et de leur sens, les palettes de couleurs à utiliser, les formes à utiliser etc.
La charte graphique est particulièrement importante car elle fait référence pour le site, mais c’est également elle qui servira lors de la déclinaison graphique pour d’autres supports comme du papier à entête, des supports de communication, etc.
Bien sur, il est également possible que la charte graphique existe déjà et dans ce cas c’est elle qui vous servira de référence pour orienter ses réflexions.